2016
MAGIE FANTASMAGORIQUE
![]() |
« Chez Fédora, il y a une cour plate-bandées au milieu desquelles, agréablement, s’élèvent de fournis bégonias Colombiens en matière plastique, mais dégradables! » |
Casino ! la fortune à coup sûr ! pensent-ils,
Partons recueillir ça dans nos grands paniers vides
Tantôt ! pressons, pressons, allez ! ainsi soit-il,
Cette manne d’en haut attend comme un loup avide.

Ils ont rêvé de ce gain, non pas de trembler,
Ces joueurs qui filaient les billets dans leurs mains,
Espérant magie-gain-victoire du lendemain,
Sans l’ombre d’un remords les poignets attablés.

Ce joueur qui s’agenouille dans l’or désiré :
Ô, toi, scrutant mille attraits qui rejoue tes cents
Attends, en songe de naître déshonoré,
De dix mille trésors perdus en larmes de sang !

Vingt quatre heures, immobile, as-tu toute ta tête ?
Ce réceptacle et Job brûlait des heures entières,
Vains caprices du hasard, l’inconnu est très bête :
Perdre et alors ? Si je gagne, ya de quoi être fier!

Non : Pour l’amour du ciel, pars ! si ! comme tu as tort
de perdre Paris, ton âme, risquer descendre encore,
Manque / « Qu’y pouvais-tu, Joueur fier et désarmé ?
Passe / « Oui ne plus dilapider ce verbe aimer ».

Même espoir enivrant, cupide et envouté,
Qui rendra perdantes
toutes ces feuilles balayées,
N’ayant recouvert qu’un pigeon lui a gagné,
Faisant entrevoir, vous comprendrez : c’est raté !

Le joueur est pire paresseux! bouille indigne
Suspendu à jamais dans le hamac qu’on réprouve,
Attendant le hasard : « de grâce fais-moi signe,
En comptant ses billets pour qu’enfin on l’approuve ! »
*** Gen ***
Numéro 1024
Publié dans L’illusion