LA BARDANE
La bardane est une Composée bisannuelle
On récolte la racine et les feuilles (saines) soit de la grande bardane (A. lappa), espèce officinale, aux gros capitules (3-4 cm) à long pédoncule, soit de la petite bardane (A. minus), aux capitules de 1,5-2,5 cm à pédoncule court.
L’arrachage de la racine, pour la conservation, doit avoir lieu au printemps de la deuxième année, mais elle s’utilise souvent fraîche . Les feuilles aussi s’emploient de préférence à l’état frais.
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES
Usage interne
On l’utilise aussi contre la goutte. C’est un excellent remède à conseiller aussi bien aux rhumatisants et aux goutteux qu’aux hépatiques (cholécystite, en particulier). Chez les premiers, les feuilles cuites dans un peu d’eau avec du son et appliquées en cataplasmes chauds sur les points douloureux, soulagent le mal et peuvent dissiper les gonflements. Les semences auraient aussi un effet diurétique prononcé.
Les grandes feuilles, légèrement froissées et huilées pour éviter l’adhérence, s’emploient en enveloppements de la poitrine et du dos, dans les maladies des voies respiratoires.
Usage externe
– Furoncles
Les feuilles de bardane et la pulpe fraîche de la racine nous donnent sans doute le meilleur de nos topiques indigènes pour le traitement des maladies cutanées.
Elles font « mûrir » remarquablement vite les furoncles et l’auteur de ces lignes s’en est servi sur lui-même pour traiter un bouton de cette origine, très douloureux, sis à peu de distance de la commissure des lèvres, avec fièvre et enflure de la moitié de la face qui, après un jour seulement d’application de pulpe de racine cuite et de jeunes feuilles, très chaude, rendit le bourbillon avec disparition de la température et de la douleur.
Des recherches récentes ont associé cette action à la présence, dans la plante, de plusieurs substances antibiotiques (arcttopicrine, etc.).
Elle se manifeste aussi bien au niveau intestinal, dans la staphylococcie (cure de décoction à 6 %, ou, mieux, de suc frais stabilisé).